Pur Malte

Publié le par Antoine Chainas

Marcus Malte, un des mecs les plus sympathiques, les plus mystérieux et les plus doués du microcosme polardeux sera l'invité de la très recommandable émission Mauvais genres sur France Culture demain 10 janvier, à 21 heures.
Marcus Malte a entre autres écrit ceci :

Grand Prix des Lectrices de Elle 2008. Ceci n'est pas un paradoxe, je répète, ceci n'est pas un paradoxe.


 

 

 

 

 
Ceci :

Excellentes rééditions chez Folio Policier (merci monsieur Besnier) des premières exactions de l'énergumène chez Fleuve Noir.











Et ceci :

Certifié bonne came par mon fils.

 

 

 

 

 

Connaissant la volubilité du personnage (au moins proportionnelle à la mienne), l'entretien avec François Angelier promet de grands moments radiophoniques. Ne manquez pas ça. Allez, Marcus, courage...

Publié dans polar

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J
"Le polar, comme tous les genres - c'est en tout cas mon sentiment - n'est-il pas fait, justement, pour rester à la périphérie ou à la marge ? C'est sans doute de là que la littérature de genre, mal aimée, proscrite du mainstream, à mon sens, tire sa force."<br /> Je suis en partie d'accord avec toi, mais c'est parfois agaçant de voir des auteurs de "blanche" ou de "thrillers pleins de tripes super efficaces" portés aux nues alors que le roman noir abrite tellement d'auteurs de qualité. Un exemple parmi d'autres : Patrick Pécherot, même si ses livres se vendent peut-être un peu mieux que la plupart de ses "collègues", il reste relativement méconnu.<br /> On pourrait aussi, puisqu'on parlait de Marcus Malte, citer cet autre excellent auteur de Zulma, Pascal Garnier. <br /> Amicalement.
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J
sur le blog "Livres échanges" de Libération, un libraire pose la question : à quand un polar Prix Goncourt ? J'verrais bien Malte Prix Goncourt... pas braiment pour le prestige du prix, mais Malte à 300.000 exemplaires, ça me collerait un sacré sourire ! <br /> Son dernier recueil de nouvelles est aussi très bon, fin, intelligent, sans esbrouffe.
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A
<br /> @Thierry : n'en jette plus, tu vas le faire rougir ;).<br /> @Jeanjean : Un polar prix Goncourt ? Peut-être y at-il une contradiction dans les termes ? Le polar, comme tous les genres - c'est en tout cas mon sentiment - n'est-il pas fait,<br /> justement, pour rester à la périphérie ou à la marge ? C'est sans doute de là que la littérature de genre, mal aimée, proscrite du mainstream, à mon sens, tire sa force. Et puis, il y a déjà<br /> le Grand Prix de Littérature Policière (attribué cette année, avec grand discernement, à l'ami Férey pour Zulu) qui équivaut, grosso modo, à 4000 ex. de plus sur le récapitulatif de fin<br /> d'année. Sans doute est-ce insuffisant. Mais c'est le prix d'une certaine liberté de ton... Je ne sais pas si avec 300 000 exemplaires au compteur, on peut toujours écrire la même chose. Peut-être<br /> que Marcus, quand il y sera parvenu, pourra me fournir la réponse ;) (aux dernières nouvelles, il était à environ trente mille, et il m'a déjà fourni en embryon de réponse que - vous me comprendrez<br /> - je garde pour moi).<br /> Amitiés.<br /> <br /> <br />
M
Markus Malte est un des rares que je respecte. Pourri de talent. Intègre. Intelligent. Carnage Constellation est un chef-d'œuvre. Ce mec est un fleuron du polar français.<br /> Je dis pas ça souvent.
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M
Même chose pour moi. L'an dernier, c'est vous que j'avais découvert à l'occasion de votre passage dans mauvais genre. Lecture de Versus et Aime-moi dans la foulée. Choc, comme à la première audition d'Antichrist superstar. J'avais alors écrit ça :<br /> <br /> ""Chainas, un peu plus bas que l'enfer"<br /> Les deux premiers romans d'Antoine Chainas, Aime-moi, Casanova et Versus, ont démontré chez cet auteur un sens inné de la noirceur poisseuse et tourbillonnaire. On s'enfonce en eux comme dans un boyau de mots, avec le goût du sang dans la bouche.<br /> <br /> L'univers visuel suggéré par le style de Chainas se dessine sous l'effet des chocs provoqués ou encaissés par les personnages. De ce point de vue, on pensera plus à Daredevil qu'à Céline. Le super-héros aveugle des Marvel Comics se représente le réel grâce à un sens radar qui lui permet de visualiser sous forme d'esquisses en 3D - textures schématiques - des surfaces animées de vibrations. Le monde lui apparaît plus nettement quand il donne des coups de canne et que les ondes de chocs se propagent. De même chez Chainas : le choc comme principe de donation des êtres. Nous ne voyons que ce que nous frappons, ce qui nous heurte et nous violente. Tel est le postulat implicite de ses machines romanesques. Le lecteur ne voit les personnages que sous la condition des chocs qu'ils transmettent ou reçoivent.<br /> <br /> Les personnages-esquisses qui traversent ces deux romans sont eux-mêmes des Voyants emportés au bout de leur passion de voir ou d'en savoir plus. Aussi contiennent-ils la passion de cogner ou de se laisser cogner . Aussi se laissent-ils consumer par elle jusqu'au bout. Evacuer une masse colossale de violence (Versus) pour libérer la subjectivité qui s'y trouve engoncée, ou encaisser le maximum de coups pour décaper les strates de peau et de structures cartilagineuses qui sont autant de masques et cesser enfin de suffoquer (Aime-moi...). Triade : Apparition en esquisse/ Choc et défiguration/ Douleur et descente en enfer.<br /> <br /> Son troisième roman, à paraître en avril 2009, porte le titre d' Anaisthêsia."<br /> <br /> Amicalement,<br /> MR
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A
<br /> <br /> @jenotule : Moi, je trouve qu'il s'en est très bien sorti, non ? Petite anecdote : Marcus Malte était invité à un débat avec moi il y a un ou deux ans. Un débat placé sous la responsabilité de<br /> Bastien Bonnefous, un mec adorable et un peu facétieux qui n'a eu de cesse de détailler, durant tout l'entretien, les choses horribles décrites dans Casanova. L'assistance, glaciale, ne broncha<br /> pas. Seul Marcus Malte, discrètement, pouffait de rire au fur et à mesure que nous nous enfoncions irrémédiablement. Rien que pour cela, loué soit-il :).<br /> @Jérôme : Oui, tout à fait d'accord. Mais les défauts de l'écrivain que tu décris sont sans doute ceux de l'être humain en général. En tout cas, moi, je suis bien content qu'un type pareil,<br /> discret, pour reprendre ton terme, et qui ne fait que moyennement la balle des médias, rencontre tout de même un succès mérité et pour de bonnes raisons. Ca change.<br /> @Fabien : Comme dit Jérôme, le style, mec, le style. En la matière, Malte n'a de leçon à recevoir de personne, c'est un fait. Je te conseille par ailleurs, si ce n'est déjà fait, les deux<br /> rééditions de Folio où la maîtrise, déjà, était stupéfiante.<br /> @Bonjour Martin : J'ai vraiment bien aimé votre critique très personnelle de Casanova et Versus. Dardevil... Je n'avais pas pensé à ça. Mais sans doute votre commentaire n'est pas si surprenant<br /> que cela. D'abord, l'aspect populaire (et non populiste) est très important, à mon sens, et vous avez, à votre manière, mis de doigt dessus. Ensuite, par le truchement d'une une logique interne,<br /> je pense, assez cohérente, je suis un gros fan du diablotin rouge période Frank Miller (et tout spécialement ses travaux avec Siekienwicz puis Mazzucchelli) : une vraie leçon de narration et un<br /> art de la concision absolument terrifiant. Faudrait faire la même chose dans le roman, tiens ;). Merci encore.<br /> Amitiés.<br /> Antoine.<br /> <br /> <br /> <br />
F
J'ai découvert Marcus Malte avec Garden of love. Que de poésie dans un roman noir aussi dense. C'était superbe.
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